Tippi Hedren dans " les oiseaux"  

 Nid

Dur , dur la vie devient difficile pour les mésanges . Le printemps a déjà commencé depuis un mois , je suis enceinte et depuis deux jours , je recherche mon nid . On a du me voler , il était pourtant bien douillet , je crois que c’était une boite aux lettres . Mon nid a peut être changé d’adresse , mais j’ai encore le temps d’en faire un autre .

 De profundis   

Eglise de St Martin de Belleville , il a déjà neigé et le soleil fait miroiter les cristaux de neige , quel joli temps pour l’enterrement de ma tante . Je la voyais que très rarement puisque qu’elle fini sa vie dans une maison de retraite tenue par des religieuses .

La messe se déroule normalement sans la musique d’un harmonium improbable . Sur le parvis de l’église le vicaire vient nous conforter et remercier ma tante pour le don de tous ses biens à l’église .Un peu interpellé je ne sais pas quoi lui dire ! l’amie de toujours de ma tante , Hortense me remet une enveloppe , je l’ouvre et je lis une lettre de ma tante : «  Bonjour Marc , je t’écris car je subis depuis un mois une pression très importante des sœurs , en particulier de la mère supérieure Dominique qui veut me faire léguer mes biens à leur congrégation . Pour rien au monde , je ne le voudrais , car les serviteurs de Dieu ne sont que de faux jetons » , tu trouveras ci-joint un chèque de dix mille euros pour l’avocat si tu lis cette lettre , c’est qu’elles ont abusée de moi et même fait un faux . Hortense pourra dans ce cas te servir de témoin , car je lui ai expliqué tout cela en septembre »

T’embrasse et plutôt que de dire Adieu , on devrait dire Au Diable . 

Nan Ning

Voilà   deux ans que je suis médecin à Nan Ning , dans un coin perdu de la Chine .Fin de matinée , j’ouvre la porte de la salle d’attente , d’un coup j’ai l’impression de voir le casting du film « affreux , sales et méchants » .Assises l’une  à coté de l’autre , deux patientes improbables m’attendent , j’ai peur qu’elles ne viennent bien tardivement au dispensaire . Comme le disait Raoul Follereau , le plus gros problème du traitement de la lèpre , c’est l’exclusion .