Vous entrez dans le blog de Maxence Thuly , vous y trouverez des dessins et des textes , le plus souvent le texte se rapporte au dessin et le dessin au texte ...
La voix que j’entend semble parvenir de « heartbreak hotel », le bon droit de cette voix et surtout sa demande me renvoie sur « No milk today my love .. »
Sa certitude (suffisance ?) de « happy together » me laisse perplexe , comme si le fait de dire :je suis le chef suffisait ..peut être pour les autres , n’a t-il pas vu que « I put a speel on you » , j’ai envie de lui répondre « Dont break my hearth »
A la fin de l’été Aline s’appelait Véronique , S’il te plait « Dont let me be misunderstood » ou je chanterai définitivement « Yesterday »
J’ai presque oublié la couleur de tes yeux , dans le rêve récurant des mes nuits pales , j’essaie toujours de peindre un ciel de couleur bleu gris , mais chaque fois , je me réveille avant d’avoir ajouté le soupçon de vert .Je les imagine aussi intenses que le ciel des blés de van Gogh qui éclaire presque tout le musée à Amsterdam .
Je les espère , seul moyen de terminer le dessin de mon rêve ..
Encore une fois , ma fille viens me chercher pour aller chez le cardiologue , j’ai 97 ans , elle pourrait me laisser tranquille . Du coup , j’ai demandé à l’infirmière de me mettre mon pull over jaune , celui avec les cœurs .
Ca y est , nous voici chez le Cardiologue , comme prévu , elle n’arrive pas à enlever mon pull over , le cardiologue aide ma fille . Après son examen , il conclut que pour mon âge , cela ne va pas si mal …
Mais il faut remettre le pull over , après un quart d’heure , ma fille n’a pu que remettre une manche , du coup le cardiologue nous conseille de me rhabiller en salle d’attente et surtout de mettre un gilet pour venir consulter .Cela poussera peut être ma fille à me laisser tranquille jusqu’à ma mort !
J’ai retrouvé quelques uns de tes mots perdus , ils avaient un parfum de bonheur fugace , le premier avait le parfum et le goût d’un café et d’une crêpe au grand Marnier mélangée de pollution new yorkaise , le deuxième l’odeur des mots que l’on partagent avec les yeux , le troisième le parfum d’une prochaine rencontre .
Je viens de quitter l’A 40 à Flagstaff , direction Tuba city . Je dois rencontrer un vieux messieurs , un ancien code talker , l’un des derniers navajos ayant participer en 1943 à la victoire américaine en transmettant en navajo à ses collègues dans chaque unités les ordres et les données militaires , les ennemis allemands ou japonais n’ont pas compris ce nouveau code qui n’en était pas un . J’ai rendez vous au motel à l’entrée de Tuba city , sur le parking , Mr Tso s’avance vers moi et me salut , il me signale ne pas avoir beaucoup de temps car il doit s’occuper de la vente de couvertures et tapisseries amenées par des artisans tisserandes . Bientôt le parking se remplit complètement , avec hosteen Tso nous examinons les couvertures étalées sur les capots des voitures .A midi , la vente aux enchères peut commencer , elle se déroule dans l entrée du motel , hosteen Tso repère une couverture plus vieille couverture représentant un chanteur , un chaman qui guérit en rendant l harmonie par des cérémonie comprenant des chants . Mr Tso fait une mise à prix à 500 $ . Elle part instantanément à ce prix . La vente terminée , je peux enfin parler avec un et sur les code talker .
Je m’appelle Bernie , je suis comptable à Fortsworth , dans une société fabriquant des armes , elle dépend d’une société écran de la famille Bush . De pression en humiliation , ce soir , je pars avec la caisse noire 500 000 $ en liquide et billet usagés . Je prends la route , mon vol ne sera découvert que lundi , dans quarante huit heures . Direction Midland , la route est d’une monotonie effrayante , voilà 10 heures que je roule , je sent le sommeil qui me tombe dessus , après le Rio Grande , une enseigne « Motel » au néon intermittent me fait signe .En tapant sur la cloche du desk , je réveille un veilleur de nuit à l’aspect improbable , je tend 40 $ contre une clef , il me dit : le 39 . Le lit sent le tabac , j’arrive à fermer un œil quand à 4h , je suis réveillé par un cri intense de femme puis la chute d’un corps . Le Silence qui suit ne permet pas de re dormir . Dans mon statut de fuyard , j’essuie toutes mes empreintes puis reprend la route direction « El Paso » et le Mexique .
Je m’appelle Greg , je suis VRP , je vend des outils pour la société Brand , vous savez , le bonhomme à six bras avec un outil dans chaque main . Ma journée a été bonne , j’ai vendu 100 Renovator , l’outil qui coupe même dans les coins . Me voici dans un snack pour diner , un grand classique : Bud ,billard et michetonneuse , j’ai commandé un chili et bon verre de Cabernet , le vin rouge fait vraiment décalé , les buveurs de bière me regardent bizarrement . Une curieuse , genre Dolly Parton vieillissante vient m’accoster , tu me paye un coup beau brun ! je lui propose une verre de vin rouge , mais elle préfère une bière blonde , normal , les blondasses boivent de la Bud .
Nous discutons un peu , elle me dit que la nuit , Providence Town n’est pas très vivante , du coup , elle me propose de m’accompagner à mon motel pour 50 $ .Pourquoi pas , nous voici partis , devant le motel un réverbère éclaire d’une lumière verdâtre . Ma passagère fait la gueule et me dit qu’elle ne supporte pas cette lumière , c’est vrai son visage est glauque et ses rides apparaissent franchement . Du coup , elle me propose une gâterie à moitié prix dans l’intérieur rouge de mon auto .
Un petit intermède avant ma nuit peuplée des rêves perdus de l’Amérique profonde .
Je viens de sortir de la prison d’Angola , la pire de louisiane , j’avais pris deux ans pour homicide involontaire . Depuis une semaine , je rame , j’ai mis des fleurs sur la tombe de mes parents à petite anse , il ne me reste que 30 $ et ma Dobro . J’ai contacté mes acolytes mes acolytes musicos , seul Jeff Anceneaux a daigné me parler et medire qu’il cherchait un guitariste quinze jours au motel « Beno’s » à St Martinville . La soirée commence , les autres musiciens parlent français , ils sont tous cajuns , leur accents est à couper au couteau comme ils le disent . Nous démarrons par des swamp blues . quand j’attaque « I’am on my way » suivi de « eh petite fille » , c’est du délire dans la salle , il y en même qui essayent le rock acrobatique . les bagarres commencent avec des bouteilles de Jax . Je m’éclipse assez rapidement . J’ai peur que mon responsable de conditionnelle me renvoie à Angola , il n’aime probablement pas les guitaristes qui déclenchent les bagarres , pourtant la musique adoucie les mœurs .
Je suis un vieux cowboy sur le retour ,pour arrondir ma bien maigre retraite , je fait encore quelques rodéos . C’est ainsi que je prends la route pour Columbia falls dans le Montana . Pour encaisser le voyage , je prends un cachet de No-Doze et une Bière . Dans un état second , j’arrive à Raton pass , dans une station service je m’arrose avec un tuyau d’arrosage . Puis je prends un café au snack . je sens les vibrations du volant les coup de raquettes des trous de la chaussée . Je m’allonge dans mon pick up dans mon sac de couchage . Le lendemain matin , l’Ouest est vraiment là , la ville s’ dans mon sac de couchage . Le lendemain matin , l’Ouest est vraiment là , la ville s’étale toute plate sur fond de montagnes , les rues sans harmonie offraient leurs alignement de maisons en stuc . Le ciel était vivant , plein d’une magie verte et bleue . Mon Chevy tiendra t il jusqu’au bout de la route , la route vers nulle part . Le Montana est d’une beauté telle que sentis quelque chose s’effondrer dans mes certitudes . Pourquoi encore un Rodéo ? et le risque de blessures sérieuses , même si je ne murmure pas aux oreilles des chevaux , je peux gagner quelques dollars dans des fermes qui ont toujours besoin de main d’œuvre .