Mauvaise donne
J’aurais du me méfier de cette liqueur des sables , me méfier du sourire de la barmaid ,
me voilà sur ce lit , pourquoi ai je les deux bras ficelés dans cette camisole ?
Une seule solution m’échapper , je me lève du lit , les sangles qui m’y retenaient
étant suffisamment lâches , derrière la porte , j’entend des bruits de pas ,
je les laisse passer et me faufile dans le couloir .
Il est abominablement long, on note seulement au milieu,
deux portes vitrées d’où filtre une pale lumière.
M’incorporant littéralement dans le mur , j’arrive à la lumière , sur la vitre ,
un panneau précise : « il est interdit de jeter du pain ou des cacahuètes aux infirmières »
, étonnant ? Je me retrouve enfin au bout du couloir qui débouche sur un palier .
Quatre portes d’ascenseurs semblent attendre ma fuite , je me jette sur la première
qui s’ouvre et me retrouve dans une cabine d’ascenseur , j’appuie sur zéro , derrière la porte ,
le toit de l’immeuble , de la rambarde , je vois en bas des rickshaws et une multitude de chinois
en vélo se pressant dans les rues , pas de doute , je me trouve à Shanghai . Comment sortir
de ce foutu immeuble ? Je reprends l’ascenseur et appuie sur le dernier étage le treize ,
étonnant , il n’y a jamais de treizième étage en Chine .
Au 13 éme, un nouveau palier donnant sur une seule porte ,
en grosses lettres , on peut lire sur cette porte : Pr FAN SE YENG , où ai je entendu ce nom ?
j’utilise mes derniers neurones et le souvenir du radjaïdjah , le poison qui rend fou me reviens à l’esprit ,
au même moment une sonnerie résonne dans ma tête , je me réveille , et stoppe la sonnerie de mon réveil …